Moments d'Histoire

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De la chute des Mérovingiens au sacre de Charlemagne

En 476, l’empire romain d’Occident succombe aux invasions barbares. Au nord de la Gaule, les Francs menés par Clovis s’installent et fondent un royaume : le regnum francorum, autrement dit, le royaume franc. Sur le trône, Clovis installe une dynastie, les Mérovingiens, dont l’ascendance remonterait à un certain Mérovée, qui lui aurait donné son nom, mais dont l’existence est encore incertaine. En 481, Clovis est sacré roi des Francs. Il cherche en premier lieu à étendre le royaume par des conquêtes, principalement vers l’est.

À sa mort, en 511, le royaume est partagé entre ses fils et c’est ainsi que la dynastie mérovingienne se perpétue, de partage en partage. Cependant, si Clovis fut un souverain prestigieux, c’est un petit peu plus délicat pour ses successeurs. Au fil des décennies, les partages et les conflits de famille vont affaiblir la dynastie, la précipitant dans une chute inéluctable. Des cendres des Mérovingiens naîtra une autre dynastie, les Carolingiens. Leur plus illustre représentant, Charlemagne, redonne un nouveau souffle au royaume, qui deviendra un empire en 800. Mais prenons le temps de revenir sur l’histoire de la fin de la dynastie mérovingienne qui a permis l’ascension puis le sacre de Charlemagne, événement majeur de l’Histoire.

Portrait de Charlemagne
Charlemagne, roi puis empereur des Francs

Retrouvez l’épisode du podcast À travers l’Histoire sur le sacre de Charlemagne !

De Dagobert aux "rois fainéants"

En 639, le roi Dagobert trépasse, emporté par la maladie, après seulement 9 ans de règne. Malgré un court règne, il a œuvré pour le développement, en particulier religieux, du royaume. Il était animé d’un fervent désir de justice et voulait l’étendre à l’échelle étatique, sur l’ensemble du territoire. Pendant son règne, il arrive plus ou moins à contenir l’influence des « grands » du royaume, c’est-à-dire des personnes dont la fortune ou le statut religieux leur conférait un rôle majeur dans la gestion du pays. Surtout, ce sont eux qui choisissaient le roi.

Cependant, la mort de Dagobert ouvre la voie à une succession de rois impuissants, mous et dont l’inaction profite amplement aux grands du royaume. C’est le début de la période dite des « rois fainéants », qui aboutira tout bonnement à l’effondrement de la dynastie mérovingienne. Nous devons cette expression à Eginhard, biographe de Charlemagne. En qualifiant les derniers rois mérovingiens de la sorte, il cherche à légitimer l’accession au trône des Carolingiens, comme si celle-ci était un rebond, un renouveau après la mollesse des derniers Mérovingiens.

Ces « rois fainéants » n’ont quasi pas de pouvoir face à l’aristocratie et face à ceux que l’on appelle les maires du palais. Les maires du palais sont les plus hauts dignitaires du royaume franc à l’époque mérovingienne. Ils ont en quelque sorte un rôle de premier ministre, même si le terme est évidemment anachronique. Pour mieux comprendre leur rôle et ne pas s’y perdre, il convient de faire un bref rappel de l’organisation du royaume à l’époque mérovingienne. Le grand royaume franc est divisé en plusieurs royaumes qui sont l’héritage direct des partages successifs entre les fils des rois défunts. La primogéniture n’existe pas encore. Le royaume est tantôt partagé tantôt unifié.

Donnons un exemple. Prenons un roi qui règne sur l’ensemble du royaume, qui est alors unifié. Disons que ce roi a deux fils. À la mort du père, les deux frères héritent du royaume qui est ainsi divisé en deux. Mais si l’un meurt prématurément, l’autre récupère le territoire de son défunt frère. Donc le royaume est à nouveau unifié. Tout cela pour dire que, suivant cette logique, le regnum francorum est régulièrement unifié puis divisé, à la suite des partages et des décès. Les mairies du palais suivent la même logique. Chaque royaume possédait un maire du palais. Si deux royaumes sont unifiés il n’y aura plus qu’un royaume, qu’un seul roi et donc qu’un seul maire du palais. Voilà de quoi mettre un peu d’ordre dans le capharnaüm mérovingien.

Le poids de l'aristocratie du royaume

Les grands du royaume avaient un pouvoir immense. Cela n’a pas toujours été le cas et l’étendu de leurs pouvoirs a fortement évolué au fil du temps. À l’apogée de leur puissance, ils ont la possibilité de déposer un roi. Ils ont largement participé à la chute de la dynastie mérovingienne, en profitant de l’impuissance des souverains en place. Les rois qui occupent le trône après Dagobert sont souvent très jeunes et ne peuvent donc pas faire grand-chose face aux maires qui font la pluie et le beau temps dans le regnum francorum. De plus, ces jeunes rois sont souvent paresseux, peu éclairés et assez éloignés des affaires du royaume. En parallèle de ce pouvoir royal faiblissant, s’ajoute un contexte de crise économique sévère.

L’arrêt des campagnes militaires a privé le regnum du butin de guerre et la désorganisation fiscale a largement permis un détournement de l’impôt. Par conséquent, des inégalités, qui épousent la logique territoriale, commencent à se dessiner. À la fin du VIIe siècle, l’Austrasie, dont le maire du palais est un certain Pépin de Herstal, est bien mieux dotée que la Neustrie voisine, dont le maire du palais est Ebroïn. Entre les deux, des affrontements éclatent. Pépin, qui s’était entouré de féroces guerriers qui lui avaient prêté allégeance, finit par l’emporter sur son voisin. Il devient donc le seul et l’unique maire du palais de tout le royaume, unifié également, et a désormais les mains libres au pouvoir.

Neustrie
Neustrie
Austrasie
Austrasie

Charles Martel et l'ascension des Pippinides

Pépin de Herstal est issu de la famille des Pippinides, une grande famille franque qui pendant plusieurs siècles, a prospéré dans l’ombre des rois mérovingiens. Cette famille fera émerger de grandes personnalités qui marqueront l’Histoire et en influenceront le cours. Le fils de Pépin de Herstal n’est autre que le célèbre Charles Martel, qui héritera de la mairie du palais du royaume. Charles est le père de Pépin le Bref, lui-même père d’un certain Charlemagne. Mais c’est à partir de Charles Martel que la famille des Pippinides va connaître une ascension fulgurante. La victoire contre les Sarrasins à Poitiers en 732 l’auréole d’un prestige sans pareil et le conforte dans son rôle de maire du palais, autrement dit, maître du royaume. Fort de ce coup d’éclat, il en profite pour opérer une refonte de l’appareil militaire, dont il a pu admirer les qualités chez les Arabes.

Statue de Charles Martel
Statue représentant Charles Martel

En 741, Charles meurt et c’est son fils Pépin le Bref qui lui succède à la mairie du palais. Néanmoins, Pépin voit bien plus grand et comprend qu’il est temps de se débarrasser pour de bon de ces rois fainéants. Mais il l’a bien compris, cela passera nécessairement par un changement de dynastie. En 751, Pépin envoie une délégation franque donner une lettre au pape Zacharie, avec qui il entretient de bonnes relations, contrairement à son père, pour lui demander ni plus ni moins que la déposition du dernier roi mérovingien Childéric III. Le pape accepte et Pépin le Bref est élu roi des Francs à Soissons, mais il n’est pas encore sacré. Ça ne saurait tarder, puisqu’en 754, il est sacré roi dans la basilique Saint-Denis, marquant ainsi le début d’une nouvelle dynastie : les Carolingiens.

L'arrivée des Carolingiens

Ce sacre va bien au-delà d’un simple changement de dynastie. Il rebat les cartes en Europe, et ce, pour longtemps. En ayant autorisé la déposition du dernier roi mérovingien et le sacre de Pépin, le pape prend clairement ses distances avec l’Empire byzantin et se rapproche de la monarchie franque. Ce rapprochement donnera naissance à une relation très forte entre la papauté et la royauté franque, puis française plus tard. Mais pour le moment, la tâche qui incombe à Pépin le Bref est de remettre un peu d’ordre dans le royaume. Il souhaite en sécuriser et en consolider les frontières. En 759, il chasse les Sarrasins de la Septimanie, région méridionale au nord des Pyrénées, en prenant la ville de Narbonne. Il prend également les armes pour défaire son demi-frère Griffon, duc de Bavière, qu’il place à la tête du duché du Maine. Ainsi, Pépin commence à dessiner les frontières de ce qui deviendra bien plus tard le royaume de France

Il y a un autre élément qui mérite d’être souligné lorsque l’on évoque l’ascension de la famille des Pippinides : le rôle des Sarrasins. Aussi surprenant que cela puisse paraître, les Sarrasins, qui désignent les peuples de confession musulmane d’Orient, ont, sans le vouloir, favorisé la montée en puissance des ancêtres de Charlemagne et donc de celui-ci. Lorsqu’ils entreprennent des conquêtes territoriales aux alentours du VIIe siècle de notre ère, ils convoitent l’Afrique du Nord et le sud de l’Europe. Autrement dit, la Méditerranée. À cette période, la Méditerranée est le centre névralgique de l’économie franque. Le commerce y est dynamique et les foyers de peuplement s’y développent rapidement.

Cependant, l’incursion de peuples venus d’Orient compromet la sécurité du commerce franc et les routes maritimes deviennent exposées aux tensions. C’est alors que le cœur économique du royaume va progressivement remonter vers le Nord et c’est finalement l’ensemble de l’administration qui va migrer. De ce fait, des grandes familles du nord vont profiter de ce basculement de l’activité économique pour s’enrichir et gagner en influence. Parmi celles-ci, une en particulier va sortir du lot : les Pippinides.

Le règne de Charlemagne

En 768, après 17 ans de règne, Pépin le Bref décède et laisse le trône à ses deux fils, Charles et Carloman. À la mort du second en 771, Charles devient seul et unique roi des Francs, sous le nom de Charlemagne. Dès ses débuts, il entreprend des conquêtes territoriales de grande ampleur. Entourés de vaillants soldats, il franchit toutes les frontières du royaume. Il met le pied en Saxe, en Bavière, mais aussi en Italie grâce à des campagnes militaires impressionnantes et redoutables. Il est un guerrier hors pair et un fin stratège, ce qui le conduit régulièrement à la victoire. À l’intérieur de son royaume, il opère une refonte de l’administration et lance d’importantes réformes. Le règne de Charlemagne commence sur les chapeaux de roue.

Les réformes de Charlemagne

Sur le plan économique, il commence par sonner le glas du système monétaire bimétallique. Autrement dit, il fait arrêter la frappe de l’or, et seulement la monnaie d’argent est utilisée dans le royaume. En résulte une plus grande stabilité monétaire. Charlemagne œuvre aussi pour favoriser le commerce. Des routes commerciales sont ouvertes et les foires se développent. Les foires sont de vastes marchés durant lesquels des commerçants exposent leurs marchandises. Elles connaissent un véritable renouveau sous le règne de Charlemagne, qui y attache une grande importance pour le rayonnement du royaume. Il aurait créé la foire du Lendit à Aix-la-Chapelle, qui deviendra l’une des plus importantes foires d’Europe à son époque.

C’est surtout sur le plan culturel que Charlemagne donne un nouveau souffle au royaume, après plusieurs siècles de déclin, parallèlement à la descente aux enfers des Mérovingiens. Ainsi, il amorce le début d’une période prestigieuse de l’histoire de France : la renaissance carolingienne. D’abord, il faut présenter le contexte culturel de l’époque. En Europe, au VIIIe siècle, le monachisme se développe, et partout des monastères sortent de terre pour favoriser la vie religieuse et le développement des connaissances. L’Irlande en est un très bon exemple. Sous le règne de Charlemagne, cette tendance se déploie très rapidement.

Il y a également un contexte de migration des intellectuels européens, en particulier en provenance d’Italie et d’Espagne. Le climat politico-religieux très tendu entre Rome et les Byzantins, qui jusque-là protégeaient la capitale et le reste du pays, pousse de nombreux intellectuels italiens à rejoindre le royaume franc. Il en va de même en Espagne, où les conquêtes arabes poussent les érudits vers la sortie. C’est ainsi que quelques grands noms sont accueillis à la cour de Charlemagne pour y rencontrer le roi et partager avec lui leurs connaissances. Parmi ceux-ci, nous pouvons citer Alcuin ou encore Éginhard, à qui nous devons l’expression de « rois fainéants », expliquée plus haut.

Le développement culturel sous Charlemagne

C’est dans ce contexte que Charlemagne œuvre activement au développement culturel de son royaume. Il développe l’utilisation de l’écrit pour diffuser les connaissances. Le copiage, ancêtre de l’imprimerie, connaît un essor fulgurant, matérialisé par la multiplication des ateliers de copistes. Pour faciliter cette diffusion des connaissances, le roi franc fait édicter les manuscrits dans une seule et unique écriture : la minuscule Caroline. Charlemagne fait de l’école un lieu central dans l’éducation de chaque homme. Sensible aux disciplines intellectuelles, il souhaite ouvrir une école dans chaque évêché. À l’école, les enfants apprennent à lire, compter, chanter, mais aussi la grammaire. L’éducation religieuse dès le plus jeune âge est également un pilier important pour le roi qui réintègre une étude stricte de la foi chrétienne. Par exemple, l’étude des livres saints redevient obligatoire sous le règne de Charlemagne.

Ce renouveau culturel se déploie également à la cour, à Aix-la-Chapelle, où le roi fonde une école pour former les jeunes nobles et les enfants de paysans les plus méritants. Cette école porte le nom d’ « école palatine », qu’Alcuin appelle « Académie palatine ». Les plus grands précepteurs sont réunis à la cour et influencent toute l’Europe chrétienne. L’éducation est un moyen extrêmement puissant d’unifier encore un peu plus le royaume. Rappelons que Charlemagne a hérité d’un territoire dans lequel on parlait plusieurs langues et où christianisme et paganisme cohabitaient. Tout l’enjeu était donc de rassembler les Francs sous une culture et une langue communes. Même si cette unification est encore partielle et timide, la dynamique est lancée, qui sera poursuivie par les prochains rois carolingiens. Ainsi, le grand Charlemagne entend bien donner au royaume franc un prestige incommensurable, fondé sur une culture forte et étendue à un territoire immense. C’est un véritable empire que bâtit le roi franc… Il ne manque plus qu’un petit détail : un empereur.

Le sacre de Charlemagne

En 800, date majeure de l’Histoire, Charlemagne est sacré empereur des Francs à Rome. Mais pas si vite, retraçons le chemin qui a mené au très important sacre de Charlemagne. Dans le contexte d’expansion militaire des Francs, un élément attire particulièrement l’attention : le soutien quasiment indéfectible de la papauté. Une vraie relation d’interdépendance se tisse entre le roi franc, fervent catholique, et le chef spirituel de l’Église, le pape Adrien Ier. L’autorité de celle-ci était menacée par les Byzantins à l’est et pouvoir compter sur un royaume guerrier aussi solide que celui de Charlemagne était gage de stabilité pour le pape. En 795, il meurt et laisse sa place à Léon III. Ce dernier est en manque cruel de légitimité, comme en témoigne l’attentat qui le vise en 799. Il est sauvé in extremis par un homme, son allié franc : Charlemagne. Ce dernier le rétablit à la tête de la papauté la même année. En guise de remerciement, Léon III propose alors à Charlemagne un titre qui bouleversera l’échiquier géopolitique de l’époque : la couronne impériale. Évidemment, le roi franc accepte.

Statue de Charlemagne sur un cheval
Statue représentant Charlemagne sur un cheval

Charlemagne est sacré empereur en 800 à Rome. Ainsi est né l’empire franc, sur les vestiges de l’empire romain d’Occident. Il couvre une très large zone regroupant grosso modo la France actuelle, une partie de l’Allemagne et le nord de l’Italie, appelée Lombardie. La capitale de l’empire de Charlemagne est fixée à Aix-la-Chapelle, actuellement en Allemagne. Les conséquences géopolitiques de ce sacre sont immenses. Désormais, trois empires structurent l’Europe : l’Empire byzantin, l’Empire franc et l’Empire arabe. Entre les trois, les relations sont assez fluctuantes mais la rivalité reste de mise. Charlemagne meurt le 28 janvier 814 dans la capitale de son empire, laissant derrière lui un lourd héritage, qu’aucun roi carolingien ne parviendra à honorer. La dynastie de Pépin le Bref finira par connaître elle aussi une période de déclin. La grandeur et le prestige du sacre de Charlemagne ne suffiront pas à maintenir sa dynastie sur le trône. Moins de deux siècles plus tard, le schéma se reproduira : les derniers rois carolingiens s’avéreront faibles et impuissants face à l’aristocratie. Seule l’émergence d’une nouvelle dynastie permettra le renouveau et le renforcement de la monarchie française : les Capétiens d’Hugues Capet

L'ascension de Charlemagne : moments forts

481 : Clovis est sacré premier roi des Francs : c’est le début de la dynastie mérovingienne.
511 : Mort de Clovis et partage de son royaume entre ses quatre fils.
639 : Mort du roi Dagobert, ouvrant la voie à la période des « rois fainéants ».
732 : Charles Martel défait les Arabes à Poitiers.
741 : Mort de Charles Martel et accession au trône de son fils Pépin le Bref.
751 : Pépin envoie une délégation franque voir le pape pour lui demander la déposition du dernier roi mérovingien, Childéric III.
768 : Mort de Pépin le Bref et partage du pouvoir entre ses deux fils, Charles et Carloman.
771 : Carloman meurt et Charles, sous le nom de Charlemagne, est désormais seul et unique roi des Francs. C’est le début du règne de Charlemagne.
800 : Date du sacre de Charlemagne à Rome. Il devient empereur des Francs.
814 : Mort de Charlemagne. Son fils Louis 1er le Pieux devient roi des Francs.

L'ascension de Charlemagne : l'essentiel

  • Après la mort de Dagobert en 639, les rois mérovingiens qui se succèdent sont faibles et impuissants face aux grands du royaume, issus de l’aristocratie franque. On les appelle les « rois fainéants », ceux qui précipitent la chute de la dynastie.
  • Les maires du palais deviennent de plus en plus puissants au point de détenir l’essentiel des pouvoirs.
  • En parallèle émerge une grande famille franque, les Pippinides, dont les illustres membres occupent successivement la mairie du palais d’Austrasie. Le premier grand Pippinide est Pépin de Herstal, maire du palais d’Austrasie.
  • En 690, Pépin de Herstal devient maire du palais de tout le royaume, après avoir défait son voisin de Neustrie. Cet acte est d’une importance considérable car désormais, les successeurs de Pépin auront le contrôle de tout le royaume.
  • En 718, son fils Charles Martel devient maire du palais, de tout le royaume également. 
  • En 751, il meurt et c’est son fils Pépin le Bref qui le remplace. En position de force, Pépin fait déposer, sur autorisation du pape Zacharie, le dernier roi mérovingien Childéric III. C’en est fini de la dynastie mérovingienne. 
  • En 754, Pépin le Bref est sacré roi des Francs. À peine au pouvoir, il s’attache à consolider les frontières du royaume en battant les Arabes à Narbonne et son demi-frère en Bavière.
  • En 768, Pépin décède, laissant derrière un héritage à perpétuer, celui d’une nouvelle dynastie : les Carolingiens.
  • En 771, le règne de Charlemagne commence et il donne son nom à la dynastie fraîchement installée au pouvoir. Charlemagne entreprend de grands changements au sein du royaume : réforme monétaire ou encore conquêtes militaires.
  • Il insuffle un renouveau culturel majeur, amorçant une période que l’on appellera « renaissance carolingienne ». Le roi développe l’éducation, l’instruction, les écoles, ou encore la vie monastique. Il instaure une écriture unique pour les manuscrits, permettant une diffusion facilitée des connaissances.
  • Charlemagne a compris que le prestige et le rayonnement d’un royaume ne passait pas que par des conquêtes militaires.
  • Tout cela a pour but de créer une culture commune solide, fondée sur les valeurs de la chrétienté, qui deviendra un élément fondamental de la monarchie française.
  • En 800 intervient un grand événement de l’histoire de France : le sacre de Charlemagne. Coiffé de la couronne impériale, il fait de son royaume un empire. C’est le pape Léon III qui lui accorde le statut impérial, renforçant l’interdépendance entre la papauté et la royauté franque.
  • Le sacre de Charlemagne est un acte est très fort car il rebat les cartes géopolitiques en Europe. Trois empires subsistent désormais : l’empire franc, l’empire arabe et l’empire byzantin.
  • En 814, Charles 1er, dit Charlemagne, s’éteint. Son fils Louis prend sa succession.

Pour en savoir plus sur Charlemagne et les Carolingiens :

  • Gallo, Max, Moi, Charlemagne, empereur chrétien, XO Éditions, 2016
  • Favier, Jean, Charlemagne, Fayard, 1999
  • Riché, Pierre, Les Carolingiens : une famille qui fit l’Europe, Fayard, 2012
  • Dumézil, Bruno, Des Gaulois aux Carolingiens (du 1er au IX siècle), PUF, 2013
  • Geary, Patrick J., Le Monde mérovingien : naissance de la France, Flammarion, 2011
  • Theis, Laurent, Dagobert, Cnrs, 2017
  • Charlemagne, (2022), dans Wikipédia
  • Carolingiens, (2022), dans Wikipédia
  • Couronnement impérial de Charlemagne, dans FranceArchives
  • Riché, Pierre, Les Carolingiens en quête de Sainteté, dans Persée

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