Jacqueries
Que sont les jacqueries ?
Les jacqueries désignent des révoltes paysannes qui ont éclaté dans la France médiévale, mais aussi dans d’autres royaumes d’Europe de l’Ancien Régime. Ces révoltes ont parfois pris des formes très différentes mais toutes germent dans un contexte politico-économique tendu. La pression fiscale ou encore des règnes de rois impuissants ont poussé de nombreux paysans à entrer en révolte. Néanmoins, lorsque l’on parle de jacqueries, on fait souvent référence à la Grande Jacquerie de 1358 qui survient au sein du royaume de France, alors enlisé dans la Guerre de cent ans.
Il s’agit d’un vaste soulèvement paysan en réaction à la situation politique dramatique de la France. À ce moment-là, les Français sont dans une position délicate. Ils ont été battus par les Anglais à Poitiers deux ans plus tôt et le roi Jean II le Bon a été capturé. Le royaume se trouve ainsi sans souverain. Certaines grandes personnalités n’hésitent pas à alimenter l’agitation, comme le prévôt des marchands de Paris Étienne Marcel. Les chroniqueurs de l’époque parlent d’une révolte violente, sanglante et quasi anarchique. La Grande Jacquerie a profondément marqué le royaume de France.
D'où vient le nom de jacquerie ?
Le terme de jacquerie est en fait dérivé du terme “jacques”, qui était le nom donné aux paysans à partir de la Grande Jacquerie de 1358. Ce sobriquet était péjoratif et tend à montrer un certain mépris de l’aristocratie envers les paysans, en bas de l’échelle sociale. Par la suite, les révoltes paysannes, quelles que soient leurs causes, porteront le nom de jacquerie.
Qu'est-ce que la Grande Jacquerie ?
La Grande Jacquerie fait référence à une vaste révolte paysanne survenue en 1358, dans le contexte sulfureux de la Guerre de Cent Ans. À cette date, le roi de France Jean II le Bon est prisonnier à Londres depuis la défaite à Poitiers deux ans plus tôt et la France est dirigée par le prévôt de Paris, Étienne Marcel. De plus, la situation économique est dramatique, les récoltes ne sont guère meilleures et la paysannerie commence à manifester son mécontentement face aux levées d’impôts. La révolte est violemment réprimée par la noblesse, mais cela n’empêchera pas les paysans d’entrer à nouveau en révolte par la suite.