Congrès de Vienne
Dans quelles circonstances s'est déroulé le congrès de Vienne ?
Le congrès de Vienne est une grande conférence diplomatique entre les grandes puissances européennes vainqueures de l’Empire français de Napoléon Bonaparte, après de nombreuses victoires. Plus de quinze souverains se rassemblent à plusieurs reprises à Vienne jusqu’au 9 juin 1815, date de l’acte final du congrès. Le but est de préciser les contours de l’Europe de l’après-Napoléon et de poser les bases d’une paix durable. Les principaux pays participants sont le Royaume-Uni, l’Autriche, la Prusse et la Russie. Les grandes décisions prises sont d’ordre territorial. Par exemple, la Russie récupère la Finlande, la Prusse annexe une partie de la Saxe et l’Autriche obtient la Lombardie. Ces modifications territoriales correspondent globalement à des rêves anciens de grandeur qui animent les grandes nations européennes. Par exemple, la Finlande était depuis longtemps un objet de convoitise pour les tsars russes.
Au-delà de ces changements, le congrès de Vienne enterre les principes révolutionnaires et conforte la monarchie comme régime idéal. Les remaniements territoriaux appuient cette volonté de renforcer les monarchies et également de contenir la France pour éviter de replonger l’Europe dans la guerre. Lors du congrès de Vienne, d’autres mesures sont prises, notamment l’abolition de la traité négrière. En résumé, le congrès de Vienne est le rassemblement diplomatique le plus important depuis le traité de Westphalie de 1648. Il rétablit un certain équilibre des puissances, fondé sur des monarchies solides et puissantes.
Quelles sont les grandes décisions prises au Congrès de Vienne ?
Le Congrès de Vienne doit statuer sur la configuration de l’Europe après de longues années de guerres. Les décisions du Congrès de Vienne sont principalement territoriales, comme expliqué plus haut. L’unification de l’Allemagne se poursuit, même si elle reste très divisée. Alors qu’en 1789 l’Allemagne était un morcellement de plus de 300 États indépendants, on n’en compte plus que 39 à l’issue du Congrès de Vienne. Ces États sont rassemblés dans la Confédération germanique, présidée par l’Empire d’Autriche. Une présidence dont Bismarck voudra s’emparer quelques décennies plus tard. L’Italie, elle, reste divisée. Le but du Congrès de Vienne est fondamentalement de contenir la puissance française, qui malgré sa défaite en 1815, a traumatisé l’Europe de ses chevauchées spectaculaires.
Le Congrès de Vienne apporte-t-il de la stabilité ?
Le Congrès de Vienne prend certes le contre-pied de plusieurs décennies de guerre, mais n’apporte pas pour autant la stabilité. Déjà, à l’intérieur des pays, la situation est encore très agitée. En témoignent les nombreuses révolutions de 1848, réunies sous le terme de printemps des peuples. Sur la scène internationale, l’apparent équilibre qui découle du Congrès de Vienne ne doit pas occulter les tensions qui persistent entre les États, dont le premier point de friction est les frontières. D’ailleurs, la guerre ne tardera pas à reprendre en 1870, lorsque la Prusse de Bismarck décidera d’attaquer l’Autriche puis la France. La Première Guerre mondiale est également l’expression de cet équilibre fragile qui contient déjà en lui des germes de guerre.