Anecdotes Époque moderne
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Les histoires d'amour rocambolesques d'Henri IV
Henri IV est resté dans l’histoire de France pour avoir mené un règne sulfureux, en plein milieu des Guerres de religion qui déchiraient de le royaume. Malgré cela, il parvient à redresser les finances et à pacifier un tant soit peu le pays, grâce, entre autres, à l’édit de Nantes. Mais surtout, c’est le côté un peu frivole et séducteur du roi qui fascine. Autrement dit, ces histoires d’amour. Celui que l’on surnomme « vert galant » est connu pour ses innombrables conquêtes par ci par là. Au total : 2 femmes, une vingtaine d’enfants illégitimes et plus de 70 maîtresses. La première femme de sa vie fut sa cousine Marguerite de Valois. Malgré quelques écarts, Henri IV, semble profondément épris d’amour pour la jeune femme. Petit bémol : elle est stérile. Henri IV, qui veut à tout pris assurer sa descendance, la fait enfermer au château d’Usson en Auvergne pendant près de vingt ans et obtiendra l’annulation du mariage plus tard. En 1582, le jeune roi de Navarre rencontre Diane D’Andoins, comtesse de Guiche et de Gramont, dans le sud-ouest de la France. Plus tard, il rencontrera la célèbre Gabrielle d’Estrées, une de ses maîtresses les plus célèbres. Lorsqu’il la rencontre, il se met en tête de l’épouser, sauf qu’il doit encore faire annuler le mariage avec Marguerite de Valois, toujours confinée dans son château. Il y parvient mais la jeune Gabrielle meurt prématurément et les rêves du roi sont anéantis. En 1600, à 47 ans, il épouse la riche et puissante Marie de Médicis. Ensemble, ils mettront au monde le futur roi de France Louis XIII. Malgré son talent de séducteur, Henri IV semble avoir connu quelques mésaventures en amour. Il était réputé pour avoir une haleine fétide. Selon l’une de ses maîtresses, « il puait comme une charogne ». Pas très flatteur. En même temps, il avait l’habitude de croquer une gousse d’ail avant ses flirts pour ses soi-disant effets aphrodisiaques. Quoi qu’il advienne, il reste l’un des rois les plus importants de l’histoire de France.
Pierre le Grand dormait à côté d'une tête tranchée
Un tsar de Russie a décapité l’amant de sa femme et a placé sa tête sur son chevet ! Pas simple de dormir avec une tête découpée à côté… Quoi que c’est sans doute plus efficace qu’un attrape-rêve. Donnons un peu le contexte. De 1547 à 1917, la Russie est dirigée par des tsars (depuis 1547), terme dérivé de César. Il s’agit ni plus ni moins qu’un titre qui confère à souverain le statut de roi ou d’empereur. Certains tsars ont laissé une empreinte plus prononcée dans l’histoire de la Russie. C’est le cas de Pierre le Grand, tsar de Russie de 1682 à 1725. Il est connu pour avoir donner un souffle nouveau à son pays, qui engrangeait un retard considérable sur les nations européennes, qu’il a pu constaté au cours de ses voyages. Il se veut modernisateur, en particulier sur le plan politique. Prenant sans doute exemple sur Louis XIV, il veut faire de la Russie un Etat centralisé et civilisé. Il fait basculer le pays dans l’absolutisme et se proclame 1er empereur de Russie en 1721. Ce titre est pour le moins anecdotique étant donné qu’il possédait déjà la plupart des pouvoirs. Sur le plan extérieur, il se lance dans une longue guerre contre la Suède, plus connue sous le nom de Guerre du Nord (1700-1721). Ils rencontrent des succès militaires qui ne feront que justifier son assise et son pouvoir. Last but not least, il compte aussi à son actif une tête coupée ! Cette tête, c’est celle de William Mons, le frère d’une maîtresse de Pierre le Grand. En 1724, il est accusé de détournement de fonds et est décapité dans la foulée. Cependant, cette accusation n’aurait été qu’un prétexte pour faire disparaître Mons. Pierre le Grand le soupçonnait fortement d’avoir une liaison avec sa femme, la tsarine Catherine. D’après les écrits de l’époque, il aurait fait mettre sa tête dans un jarre rempli d’alcool et l’aurait posé sur le chevet de sa bien-aimée. C’est dissuasif, c’est le moins que l’on puisse dire.
Le roi d'Angleterre défia François 1er à la lutte !
Le règne de François 1er, roi capétien est marqué par l’apport de la Renaissance en France, par un fort développement des arts en France, mais aussi par une sulfureuse rivalité avec l’empereur du Saint-Empire romain germanique, Charles Quint. C’est principalement en Italie que ces tensions vont se cristalliser, chacun se battant pour conquérir des territoires. Ces affrontements s’inscrivent dans ce qu’on appelle les Guerres d’Italie, qui ont commencé sous Charles VIII, à la fin du XV siècle. Évidemment, Charles Quint et François 1er vont tout deux chercher des alliés sur la scène européenne pour mener à bien leurs conquêtes. Le roi de France va alors tenter un rapprochement avec l’Angleterre d’Henri VIII. Du 7 au 24 juin 1520 s’est tenue ce qu’on appelle la rencontre du camp du drap d’or, qui a eu lieu dans le nord de la France. Il s’agit d’une série de négociations entre le roi de France François 1er et son homologue anglais, Henri VIII. Le nom donné à la rencontre vient du fait que chacun des deux souverains a sorti le grand jeu pour impressionner l’autre. Il y avait des fêtes, des festins et beaucoup de richesses ! L’or était abondant. Les négociations étaient quasi secondaires. Henri VIII avait pris la décision d’emmener avec lui ses lutteurs pour que ces derniers se confrontent à ceux de François 1er dans un esprit fraternel et amical. Henri VIII lui-même pouvait se targuer de quelques capacités en matière de lutte. Il caresse même l’idée de lutter contre le roi de France. Mais malheureusement, il ne va pas tarder à se rendre compte qu’il ne s’est pas adressé à la bonne personne. Alors que les deux hommes s’étaient retirés dans la tente de François 1er, Henri VIII l’attrapa par le col et lui dit « Mon frère je veux lutter avec vous ». Mauvaise idée. François 1er, bien bâti, plutôt musclé et à l’aise dans les exercices du corps, attrapa son homologue et le jeta par terre en un rien de temps. On raconte que le roi d’Angleterre aurait été profondément touché dans son orgueil. Quoiqu’il en soit, la rencontre n’aboutira pas sur le plan diplomatique, au grand dam de François 1er.