Moments d'Histoire

Anecdotes Époque contemporaine

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Louis XVI a participé au développement de la guillotine

Dans les premiers temps de la Révolution française, le docteur Joseph Guillotin se lance dans la création d’une machine simple et efficace capable de trancher la tête des condamnés dans le cadre de l’application de la peine de mort. Pour cela, il consulte Antoine Louis, chirurgien qui publia, entre autres, des articles dans l’Encyclopédie. Louis ne tarde pas et propose le 7 mars 1792, devant l’Assemblée, un nouveau système de décollation que l’on appellera la guillotine.
Seulement, dans cette affaire, Antoine Louis n’est pas seul. Il reçoit les conseils d’un féru de mécanique à la tête bien faite mais qui finira tranchée : le roi Louis XVI. Lorsqu’il voit le dessin, le roi remarque que la lame en forme de croissant n’est pas efficace. Il s’arme de sa plume et donne une forme plus oblique à la lame. Les expériences donneront raison au roi. Le 21 janvier 1793, place de la Concorde à Paris, le roi expérimente pour la première et dernière fois la guillotine à laquelle il contribua.

Le Japon et le Monténégro ont signé une paix...plus de 100 ans après la guerre

En février 1904, une guerre entre la Russie et le Japon. En cause : les velléités impérialistes et expansionnistes des deux puissances qui culminent en Mandchourie. La première recherche un débouché sur la Mer du Japon, l’autre un point d’ancrage fort en Asie, rêvant d’être une grande puissance régionale. Mal préparée et empêtrée dans un bourbier économique, la Russie encaisse une des plus lourdes défaites de son histoire, accélérant toujours plus le déclin du pays. Pour le Japon, c’est bien plus qu’une victoire, c’est un signal fort envoyé à l’Occident, qui désormais doit composer avec une puissance japonaise ambitieuse. Pourtant, la Russie n’était pas seule. Reconnaissant du soutien politique et économique russe à long-terme, le Monténégro s’est immiscé dans le conflit en déclarant la guerre au Japon. Le pays envoie quelques dizaines de soldats monténégrins qui viennent prêter main forte à la Russie : un geste principalement symbolique. Seulement, quand le Traité de Portsmouth est signé en septembre 1905, mettant ainsi fin au conflit russo-japonais, le Monténégro est complètement ignoré, si ce n’est oublié, des pourparlers. En 1919, le petit pays balkanique bascule dans le giron de la Grande Serbie et la paix avec le Japon est quelque peu…oubliée.
Ce n’est qu’en 2006, date de l’indépendance du Monténégro, que la paix est signée. On appelle cela une guerre prolongée par irrégularité diplomatique. Techniquement, la « guerre » entre le Japon et le Monténégro aura duré 101 ans…

L'invention de la bat-bomb : l'histoire des chauves-souris kamikazes

La Seconde Guerre mondiale a été un véritable laboratoire pour les grandes puissances protagonistes. L’arme atomique a vu le jour, des véhicules toujours plus adaptés ont été construits et l’espionnage s’est largement répandu. Le simple affrontement entre soldats est devenu quasi secondaire. Désormais, l’enjeu était de connaître son ennemi et ses points faibles, pour mieux le tromper et l’anéantir. Sur cette lancée, quelques ingénieurs et inventeurs ont accouché d’inventions parfois surprenantes mais non moins ingénieuses. Certaines n’ont cependant jamais été réellement utilisées. C’est le cas de la bombe à chauves-souris ! Oui oui, vous avez bien lu.
Inventée par le dentiste Lytle S. Adams, la bombe à chauves-souris se présente sous la forme d’un réservoir contenant des chauves-souris auxquelles ont été préalablement attachées des petites bombes incendiaires à retardement. Les chauves-souris allant alors se poser sur les toits et dans les greniers, les bombes provoquaient l’incendie des bâtiments.
Le projet avait tout pour marcher ! En 1942, quasi un an après l’attaque de Pearl Harbor, Adams monte son projet de bombes à chauves-souris dans le but de les lâcher sur le Japon. Il le présente à une amie à lui qui n’était autre que la femme du président Franklin Roosevelt. Ce dernier accepte et la production démarre rapidement. Adams avait compris que les infrastructures japonaises étaient vulnérables au feu. Et pour cause, elles étaient constituées de matériaux hautement inflammables comme le bambou. Mais malgré quelques essais prometteurs, ces bombes n’ont jamais été utilisées du fait du temps de production trop long et des exigences à court-terme de la guerre. La suite, vous la connaissez. La bombe atomique a été privilégiée.