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Cléopâtre n'était pas si belle qu'on ne le croit...

Cléopâtre n’était sans doute pas aussi belle qu’on ne le pense ! Le vrai visage de Cléopâtre reste un véritable mythe même si le cinéma a largement ancré la beauté de la reine égyptienne dans notre imaginaire. Les égyptologues mènent depuis bien longtemps des recherches pour tenter de déterminer à quoi ressemblait la reine la plus puissante d’Égypte. Son corps n’ayant jamais été retrouvé, les historiens ont cherché l’origine de ce mythe ailleurs. La beauté de la reine est évoquée dans des écrits romains qui détaillent sa relation avec l’empereur Jules César et le général Marc-Antoine. Mais les égyptologues doutent de la véracité de ces témoignages qui ne peuvent pas faire office de preuves. Un jour des experts découvrent des pièces romaines tombées dans l’oubli. Sur l’une d’entre elles est représentée Cléopâtre, mais pas celle des films : un visage aux contours rigides, nez crochu et menton flasque. Cette pièce suggère que le mythe de la séductrice aux allures divines est totalement erroné. Mais les égyptologues ne vont pas en rester là et vont suivre une autre piste : d’après les archives de la famille de Cléopâtre, sa soeur, Arsinoé, serait enterrée en Turquie.

Les égyptologues mettent la main sur un tombeau qui semblerait être celui recherché. En analysant son crâne, ils pourraient reconstruire son visage et ainsi avoir une idée précise de celui de la reine égyptienne. Seul problème : il n’y a pas de crâne dans le tombeau. Les experts fouillent alors dans les archives à la recherche d’informations sur le crâne manquant. Ils tombent sur des écrits datant du moment de sa découverte. À l’intérieur, sont détaillées des mesures sur le crâne de celle qu’on espère être Arsinoé. A partir de là, les experts parviennent à modéliser un visage, celui d’une belle femme, qui pourrait être proche de celui de Cléopâtre. Mais une nouvelle vient bouleverser les résultats : le corps retrouvé dans le tombeau en Turquie ne serait pas celui d’Arsinoé. Les études indiquent que le corps serait celui d’une fille de 15 ans. Mais Arsinoé serait morte à plus de 20 ans… Même si le vrai visage de Cléopâtre n’est, à ce jour, toujours pas connu, elle reste aux yeux de tous la belle et puissante reine d’Egypte.

Caligula était fou...

Savez-vous que Caligula, empereur romain, est connu pour être fou ? En mars 37, Caligula succède à Tibère au sommet de l’Empire romain. Au départ, le jeune empereur est très apprécié au point que la population lui donne quelques surnoms affectueux, tels que « notre poupon » ou encore « notre astre ». Mais il ne faudra pas attendre longtemps pour que les choses basculent. À l’automne à 37, à peine 8 mois après son arrivée au pouvoir, Caligula prend un virage qui lui sera fatal. Le jeune empereur change du tout au tout. Le partisan de l’égalité devient inique. L’empereur festif devient morose. Le pacifique devient violent. Le règne de Caligula bascule dans la démesure et la folie. Néanmoins, la cause est assez floue. Des historiens évoquent une maladie neuronale qui l’aurait rendu tout bonnement fou mais la concordance des évènements tend à invalider cette hypothèse. L’empereur est physiquement changé, l’air sombre et dramatique.

Caligula devient sadique et entretient un rapport plus que douteux avec la souffrance, la torture et la mort, du moment qu’elles concernent les autres. Il fait assassiner des prisonniers sans raison valable et fait abattre sa folie meurtrière sur des innocents. Cette soif de pouvoir prend une autre dimension lorsque que Caligula déploie l’idée que son pouvoir serait d’inspiration divine. Il instaure un culte de la personnalité très intense, comme si il se prenait pour un Dieu. D’ailleurs, pour l’anecdote, Caligula avait demandé à ce que l’on ramène de Grèce des statuts à l’effigie des dieux, pour ensuite remplacer leur tête par la sienne. En gros, Caligula est devenu complètement fou, sans que l’on en connaisse réellement la cause. L’empereur romain est assassiné en 41, à 28 par une conjuration de sénateurs.

Un père romain pouvait tuer son fils...

À l’époque romaine, la loi autorisait qu’un père tue son enfant ! C’est ce que l’on appelle le pater familias, autrement dit le droit de vie ou de mort de la figure paternelle sur sa femme, ses enfants et ses esclaves. Cette puissance était viagère, c’est-à-dire qu’elle s’éteignait à la mort du père et ne se transmettait pas. Pour certains historiens, il s’agit d’une mauvaise interprétation. Ce droit ne sera pas permanent mais ne serait utilisable que dans des circonstances particulières. Quoi qu’il advienne, ce droit est contenu dans la Loi des Douze Tables, premier corpus de lois romaines écrites rédigé entre 451 et 449 avant JC. La rédaction de cette table s’inscrit dans un contexte tendu entre les pontifes, sorte de grand prêtre, et les plébéiens, le peuple. Les premiers, issus de classe supérieure, les patriciens, appliquent le droit oralement et sur des bases religieuses. Cette situation tourne très régulièrement à la défaveur du peuple, qui ne dispose d’aucun poids.

Après neuf longues années de conflit, la rédaction de ce texte de loi début enfin. Cet ensemble de textes est considéré comme le fondateur du droit écrit. De manière plus générale, le droit romain a laissé derrière lui un héritage fort dont se sont grandement inspirées les juridictions européennes. Sa particularité est d’abord l’abondance de contenu, mais surtout la structure. Tout est organisé de façon méthodique et scientifique sous forme de codes et de textes de loi. Le droit romain se fonde sur trois sources principales : la coutume, la loi votée par le peuple et la jurisprudence. Évidemment, la religion tenait également une place importante. Le droit romain a aussi apporté une dimension majeure au droit, que l’on retrouve bien entendu de nos jours : la division entre Droit public et Droit privé. Aujourd’hui, c’est davantage cette réflexion quasi mathématique et logique qui perdure dans les structures juridiques européennes.